Bonjour à tous!
Et comme habitude, pardon de vous avoir laissé si longtemps sans nouvelle! La rentrée m'a essorée, les allers-retour à Berlin se sont enchaînés, les deadlines se sont succédé, et avant que j'ai eu le temps de me retourner, on était en Novembre. Mais c'est une bonne nouvelle, non? Parce qu'en novembre, c'est NaNoWriMo et qu'il était impensable que je rate ça.
Si vous ne savez pas ce qu'est le Nanowrimo, allez voir ici:
J'ai découvert l'aventure du NaNo il y a trois ou quatre ans, par une copine qui le faisait. Ma première réaction a été "Oh grand dieux, mais pour quoi faire?!". Depuis, je suis accro. Autopsie d'une addiction assumée.
Le Nanowrimo n'a qu'un seul but: vous faire écrire. Il n'y a rien à gagner ni à perdre, rien à obtenir, par de médaille, pas de récompense, pas d'éditeurs à la clef, rien. C'est un défi entre vous et vous, dont la teneur et la suivante: vous avez 30 jours pour écrire 50 000 mots. Pas un jour de plus. Pas un mot de moins. 1667 mots par jour, si on veut réussir, et on se moque de savoir si oui ou non vous avez eu le temps dans la journée entre les courses et le travail. 50 000, débrouille toi comme tu peux.
50 000 mots, à peu près autant de phases entre le désespoir et l'euphorie.
Tout ça en un mois
Je suis partie sceptique... et finalement, je me suis inscrite en 2011. J'avais déjà écrit des romans, et des scénario aussi, pour faire bonne mesure. J'étais lancée, ma première BD venait de sortir. Je voulais en faire un roman. Je me suis dit qu'il y avait là une occasion et que je faisais très bien le larron. Je me sentais confiante, j'avais déjà fait la preuve de ma capacité à raconter une histoire, je savais que je pouvais avancer vite si je voulais. Si j'avais su!
Cette première tentative fut l'enfer. L'enfer du décompte, des jours qui passent et du retard accumulé. L'enfer du moment où tu es face à une scène qui te déplait, et où tu focalises dessus, incapable de passer à la suite. L'enfer de ce mois de novembre, qui pour moi correspond à la fin du premier trimestre, et aux bulletins. Le Nano s'en fout, des bulletins. Le Nano se fout de mon travail et des contraintes. Il veut que j'écrive. Alors j'ai écrit.
Lorsque le 30 est arrivé, il est venu avec le coup de collier final, et la première victoire. Mais que de souffrance! Et en même temps... qu'est-ce que j'avais appris!
Write more, think less, live better!
Je croyais que j'écrivais vite. J'ai compris que j'avais une écriture de confort.
Je croyais que j'attendais l'inspiration. J'ai appris que l'urgence délivrait des réponse toute seule.
Je croyais que la suite dépendait du début. J'ai appris qu'on pouvait trouver le bon début en écrivant la fin.
Je croyais qu'un livre se travaillait comme de la dentelle, point après point. J'ai appris qu'on pouvait faire de la sculpture, dégrossir, affiner, ou de la peinture, et jouer avec les différentes couches et leurs nuances.
J'ai appris qu'il me restait beaucoup à apprendre. Et j'ai adoré ça.
Une certaine forme d'addiction, donc.
Depuis, je fais le Nano tous les ans. Il m'a servi pour réaliser le volume 2 des Enfants d'Evernight en roman, l'an dernier. Cette année, je m'en suis servie pour faire un break dans les projets pro, et pour écrire le volume 3 de ma saga de mafia qui n'est encore signée chez personne. L'an prochain, j'envisage déjà de faire le volume 4. Novembre devient mon mois pour moi. Et ce qui avait été un parcours du combattant la première fois et devenu une bouffée d'oxygène.
Cette année, j'ai fini le 10 novembre. J'ai pris un pied d'enfer. Mon but: atteindre les 80 k pour la fin de la semaine prochaine. J'ai pris un peu de retard, mais c'est encore faisable! J'y crois.
La communauté Nano est grande, et chaque année, de nouvelles personnes tentent l'aventure. Cette année, deux d'entre elles que j'ai personnellement convaincu d'essayer ont bouclé leur roman pendant cette aventure. Et sont ravies. Je le suis aussi pour elles. Bravo les filles!
Just write.
Pour cette quatrième année, j'ai encore appris. Je vois plus de choses, lorsque j'écris à cette vitesse. Je vois les verbes trop employés, les tournure de phrases lourdes et les tics d'écriture. Les répétitions aussi. Forcément! Écrire à cette allure impose d'avoir le regard toujours très acéré sur les passages précédents et donc de nous rendre plus critique, plus attentifs à nos failles.
Bien sûr, le roman n'est pas fini. Et bien évidemment, il y aura beaucoup de travail. Une montagne de travail, pour le rendre viable.
Mais qui se plaint?
Ira Glass on storytelling
Mon mantra à moi que j'ai, quand j'ai des doutes.
Et je terminerai avec une petite citation
"Your intuition knows what to write, so get out of the way"
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