lundi 24 septembre 2018

Les grandes métamorphoses - Septembre (1)


Bonjour à tous!

Ce blog a changé de nom. 

Et ainsi en a-t-il été également de la page Facebook, du compte Twitter et du compte Instagram

Les changements s'amorcent, le vent tourne, porteur de nouvelles. Andoryss est toujours là, et elle est là pour rester, mais voilà que la super héroïne révèle son identité secrète. Pourquoi ? 

Parce que vendredi dernier, je prenais un petit déjeuner avec ma nouvelle éditrice, et qu'on avait évoqué cette possibilité.

Parce qu'un nouveau livre est dans les cartons.

Parce qu'on va faire quelque chose d'un manuscrit qui s'appelait "Sa collaboration".


La couverture homemade, 
préparée pour le second Nano 2015




En Novembre 2015, cloîtrée à la maison pour raison médicale, je lance un double Nano, avec la volonté de finir un premier roman pour Castelmore, L'Architective, et d'en commencer un deuxième. Sa Collab est celui-là. Seulement le 13 novembre passe par-là, je sèche plus de 10 jours, incapable d'écrire...et quand je finis le premier projet, nous sommes le 23 novembre.
Il me reste 7 jours.

7 jour, un roman... et le plus efficace de tous les Nano jamais réalisés.

Le roman sort comme il est venu, bille en tête, entier, prêt, riche et facile. L'exutoire est permis, l'évasion possible et le rêve une issue. L'histoire coule de source, les personnages s'imposent, les situations sont vivantes et l'écriture glisse, évidente. 

Je réussis l'exploit, incapable moi-même de réaliser ce que je viens de faire. 





Les résultats du Nano n°2 de 2015
Quand je revois la courbe, j'y crois toujours pas. 


Bien évidemment, il me faudra cependant encore plusieurs mois avant que le roman ne devienne fonctionnel. D'abord le terminer, puis le relire, le corriger, le peaufiner, rajouter ici, enlever là... Le travail d'un NanoWrimo reste toujours un premier jet. Les romans produits pendant ce fameux mois ne sont jamais prêts le 30 novembre au soir; il y a toujours un énorme processus d'éditing à réaliser. 

Mais une fois encore, sur ce roman, les choses sont faciles, évidentes.

Et finalement, à peu près un an après, le roman est prêt. Je souhaite le soumettre, mais ignore par où commencer. Nous sommes alors fin 2016.



L’auteur et son manuscrit tout frais, 
allégorie


Sa Collab est un roman de blanche; de littérature générale. Je n'ai jamais rien publié dans le domaine. C'est un roman adulte, quand je fais surtout du jeunesse. C'est un roman avec un contexte historique, quand je suis plus spécialisé dans les mondes imaginaires. Je n'ai pas de contact, pas trop d'idée, et je manque de confiance. 

Heureusement, en 2017, je commence à travailler avec Roxane Edouard et Curtis Brown. Et Roxane, c'est justement son domaine de compétence, savoir à qui envoyer quoi et comment gérer. Je lui confie le roman le cœur léger. Nous le retravaillons ensemble, je lisse une dernière fois ce qui peut l'être, et il part, entre ses mains experte, hanter le bureau des maisons d'éditions. C'est le début de l'attente. 



L'attente se résume souvent à utiliser tout ce temps 
pour écrire de nouveaux livres, en vrai


Bien évidemment, vous devinez la suite?  Fin de l'été 2018, Roxane m'appelle et tombe la bonne nouvelle : Sa Collab a plu, Sa Collab est pris, Sa Collab va sortir! J'ai des étoiles dans les yeux et des papillons dans le ventre.

Ce roman, germé en une poignée de minutes à cause d'une chanson de Zazie entendue sous la douche à Berlin en 2014, va être publié.

Et cerise sur le gâteau, il devrait sortir au printemps 2019 dans une très, TRÈS prestigieuse maison d'édition. Et moi qui n'avait jamais pensé à faire dans la littérature générale, je le vois qui après s'être imposé à moi, s'impose au dehors également, seul, autonome.

Sa Collab va s'en aller vivre sa vie. Mais pour ce faire, il devra changer de nom.

Et le moins que je puisse faire pour lui donner toute ses chances, c'est d'en faire autant.


Voilà pour la petite histoire. Rendez-vous rapidement pour suivre les détails de l'aventure!

A bientôt


Mélanie Guyard - Andoryss


mercredi 18 juillet 2018

Bilan d'été, bonnes ondes, et to-do list! - Juillet (1)

Bonjour à tous!

Nous sommes déjà mi-juillet, et je cours bien évidemment partout, entre déménagement, écriture de scénario en Bretagne, préparation de roman et planification des mois à venir. Néanmoins, il est grand temps de dresser le bilan du premier semestre et de se mettre en quête de la traditionnelle to-do-list de milieu d'année !



2018 -  Bilan du 1er semestre

  • 5T  - Scenario - Tome 3 : Encore une fois, on a enfoncé le planning. A l'heure où j'écris ces phrases, le scénario du tome 3 est bouclé depuis des lustres, et celui du 4 avec lui. Ici, on travaille sur le 5 et le 6. Je devrais le savoir: à chaque fois, on en fait plus que prévu... 
  • Léontine - Histoire courte - A corriger : C'est fait! Elle est partie chez mon agent, et on va bientôt réfléchir à ce qu'on fait de ce tout petit bébé, et s'il nécessite à nouveau deux ou trois ajustement. 
  • Cyber Intrigues de GN - A écrire : ECHEC. Le quotidien aidant, le GN passe toujours au second plan et ça me désespère. Il va falloir que je m'en occupe ! 
  • Odyssée - Roman - 80%, à achever : ECHEC. Les projets urgents passent devant, comme pour le GN, et du coup ce roman n'en finit pas de ne jamais être achevé d'écrire. Il va vraiment falloir le faire passer devant à un moment! 
  • Passageur 2 - Roman - A découper : Fait! On va d'ailleurs le retrouver dans la to-do list à suivre, parce qu'il faut que je le termine à l'automne et que je commence à l'écrire... aujourd'hui! 
  • Saga mafieuse, vol 5 -  Roman - A découper : Moui. Je ne suis pas satisfaite du résultat et je pense qu'il faut que j'ai terminé la réécriture des trois premiers pour revoir entièrement le 4 et préparer le début de la fin. Ce n'est pas clair? Oui, ici non plus... 
  • Saga Mafieuse, vol 2 - Roman - Réécriture finale : ECHEC. Je sais bien que ça aurait dû être le 2, mais les imprévus en ont décidé autrement! 
BONUS
  • D.O - Roman - Découpage - premier jet : ECHEC. Pas eu le temps.
  • Sang - Roman - Re-découpage avant réécriture: De façon surprenante, ça c'est fait! Il est prêt. Faut juste lui trouver un moment pour être réécrit, le fourbe. 
IMPREVUS
  • Saga Mafieuse, vol 1 - Roman - Réécriture finale : A la demande de mon agent, j'ai bouclé la relecture de la version 13.2 de mon roman de mafia... Il va partir chez les éditeurs sous peu, croisons les doigts! 

Donc le bilan est le suivant: en bande dessinées, j'ai achevé deux scénario de BD (mais pas toute seule!), et en roman, j'en ai relu et corrigé trois, découpé deux autres, et j'ai assuré la promo de ma sortie. Peu d'écriture brute, donc ce dernier semestre, mais beaucoup de correction et de travail de préparation pour récolter plus tard... et mon petit doigt me dit qu'il y a une récolte à annoncer dans pas longtemps! Mais je vous en dirai plus bientôt. 😉




Travail préparatoire pour Passageur 2! 



Alors du coup, à quoi va-ton occuper le second semestre? Eh bien, à écrire, bien entendu! Et beaucoup! 


2018 -  2nd semestre

  • 5T  - Scenario - Tome 5 - 01.07.18 au 31.08.18
  • 5T  - Scenario - Tome 6 - 01.07.18 au 31.08.18
  • Cyber - Intrigues de GN - A écrire - 01.07.18 au 31.12.18
  • Passageur 2 Roman - Ecriture - 01.07.18 au 30.09.18
  • Odyssée - Roman - 80%, à achever - 01.10.18 au 31.10.2018
  • NANO - Le sang ? - Roman - Réécriture - 01.11.18 au 30.11.18

Et voilà le menu pour les six mois à venir! Avec deux scénario et trois romans, il n'y aura pas trop le temps de chômer. Pas de bonus cette fois-ci en dehors du GN, mais en même temps, c'est quand même un programme chargé et je dois me garder un petit quelque chose de temps pour des corrections éditoriales qui pourraient tomber... Sait-on jamais? 😎



Rendez-vous bientôt pour un teaser Passageur! 


Me voilà donc repartie à l'écriture de scénario et de Passageur 2, puisque les trois doivent être finis pour septembre. Pas de vacances pour les braves!

J'espère que vous, vous en profitez!

A très bientôt

Andoryss

samedi 23 juin 2018

Revue de presse - Le Passageur - Juin (1)

Bonjour à tous!

Il y a un peu plus d'un mois sortait le Passageur aux éditions Lynks. C'est la fin de l'année scolaire et comme toutes les fins d'années scolaire, je suis charrette, mais j'ai vu passer tant de belles chroniques que je ne peux pas résister à vous faire une petite revue de presse! Comme je le disais la dernière fois pour la revue de presse de l'Architective , ce sont ces critiques qui, lors des phases de doutes, nourrissent l'auteur et l'encouragent. Alors en un mot: MERCI! 



Hell yeah! 

Donc sans plus attendre, une nouvelle revue de presse

Le Passageur - Le coq et l'enfant

Sortie le 16.05.2018 - 


Sur la blogosphère


Chez Jessswann
Chez Dans le monde d'Olive-Oued


Sur Twitter





















Sur Babelio - la page Babelio du roman





Sur Goodreads - la page Goodreads du roman




Sur Livraddict - la page Livraddict du roman




Sur Instagram







Le chaleureux accueil qui a été réservé au premier tome des aventures de Matéo me fait vraiment chaud au cœur, et ça donne de la motivation pour la suite. Je mettrais à jour la liste des chroniques au fur et à mesure, mais d'ores et déjà, un immense merci pour vos avis enthousiastes!


Je ne vais pas tarder à commencer les étapes de recherches et de travail pour le volume 2, je viendrai semer des indices sur Instagram et sur le blog en cours de route. Stay Tuned!

A très vite

Andoryss






dimanche 20 mai 2018

Post-it Party ! - Mai (1)

Bonjour à tous!

Comme vous le savez, le mois d'avril a été pour moi l'occasion de dépoussiérer un vieux manuscrit que je veux réécrire depuis pfioulala, au moins tout ça. J'ai tenté un CampNano dessus, et ai rencontré quelques galères d'écriture en cours de route. On va donc parler des blocages, et de comment passer outre. 


Fonctionne avec phrase, paragraphe, chapitre, etc...


Donc, que s'est-il passé en avril? 

Je connais mon histoire. Je l'ai déjà écrite. Pourtant, elle ne me satisfaisait déjà pas au moment de l'achèvement: des trous ici, des longueurs là, c'est comme un premier patron avec des bouts de tissus inutiles ici ou manquants ailleurs. Je finis, je relis, j'aime, mais je SAIS que je peux faire mieux. Et donc, je ne peux pas faire comme si je ne le voyais pas. 

 Lorsque j'ai repris le manuscrit, j'ai notamment décidé de changer le début (où se trouvait un saut de temporalité que je n'aimais pas du tout, parce que je HAIS les sauts de temporalité) et de changer également la narration (de la première vers la troisième personne). Forte du fait que je sais où je vais et ce que je veux, je me lance. Et ça capote. 




Ceci n'est pas la solution.


Je ne trouve pas la voix, ni la voie, je suis frustrée et impatiente. Certaines scènes qui apparaissent me plaisent, mais je reviens dessus, pinaille, essaie d’enchaîner, reviens à nouveau, change tout... bref, je m'épuise, je perds du temps, j'écris cinq fois le chapitre 1, j'hésite, et je reviens à la case départ.

Après une bonne grosse semaine à jouer à ça, j'ai décidé de changer de tactique, et c'est là qu'intervient la Post-it Party. Tant pis pour le Nano, je décide de faire de la structure. Ce n'est pas la première fois que je joue à ça, mais c'est la première fois que je tente de l'expliquer... Donc go!



Etape 1: Le matériel

Quand je veux faire un debriefing Post-it, je commence par réunir tous les post-it dont je dispose, de préférence de plusieurs couleurs. J'ai toujours un stock prévu pour ça. Ensuite, des stylos de couleur aussi, un crayon de papier, et les documents qui pourraient m'être utile (ici, la carte du monde).

Le but n'est PAS de découper le roman d'une traite. Je commence simplement, en écrivant une scène par post-it, pas forcément dans l'ordre d’occurrence, mais dans l'ordre des scènes-que-j'aime. Les scènes vraiment forte, celles qui changent le cours de l'histoire, sont sur des post-it d'une couleur précise. Les scènes informelle d'une autre, et je rajoute des annotations sur les informations reçues, les personnages, ou des trucs qui me semblent utile. Quand j'ai mis à plat toutes les scènes fortes que je veux voir dans mon roman... ben je les remets dans l'ordre. Jusqu'ici, tout va bien.


Etape 2: Organiser


L'organisation permet déjà d'y voir plus clair. Quels sont les étapes suivies? Y a-t-il des "trous" dans mon histoire, et si oui, quand? Comment s'enchaînent les scènes dites "fortes"? Comment circule mon personnage, dans l'univers, et le passage d'un endroit à l'autre est-il logique? C'est la phase de réflexion aussi. Certaines scènes vont changer de place, à cause de cette fameuse sacro-sainte logique, et d'autres, changer de structure, et de but. Mais la substantifique moelle est là. ce qu'il manque, c'est la densité de l'os autour. 

On passe alors à l'étape 3: le remplissage. Le but était que cette fois-ci, sur les post-its supplémentaire, je rajoute les liaisons, et je fais en sorte que d'une scène forte à l'autre, la tension ne retombe pas. Révélations, courses-poursuites, enjeux, le mot clé est CONFLIT et on en met partout. 



Etape 3: Densifier



Cette étape peut durer longtemps. Je n'arrête de changer mes post-its de place et de les réagencer que quand je suis satisfaite: c'est à dire quand je n'ai plus de temps morts dans mes arcs, quand la succession des événements et les actions des personnages sont logiques, quand les scènes s'enchaînent pile-poile. Non, je ne laisse aucun jeu dans cette construction. Pourquoi? Et bien parce qu'il y aura toujours bien assez de gras qui se rajoutera à la rédaction. 

Une fois cette dernière étape réalisée, je reprends mon document et j'écris le synopsis complet selon le nouvel agencement de la bestiole. Chez moi, c'est sous forme de tableau, mais chacun fait comme il veut. Et voilà, vous avez fini! 

Note: si à cette étape vous n'êtes pas COMPLETEMENT satisfait, ce n'est pas normal. Cet exercice a pour but de reprendre toute la structure d'un récit pour n'en garder que l'essentiel. Si vous avez du mou, ou que les scènes ne s’enchaînent pas assez bien à votre goût, c'est que vous n'avez pas terminé. Et oui, ça peut prendre longtemps. 



Mais ça en vaut la peine


Et parmi les avantages directs de cette méthode, il y a justement la perceptions immédiate des lacunes de l'histoire. Si les motivations de vos personnages ont des blancs, si les déplacements n'ont pas de raisons d'être, si les actes des uns et des autres sont en conflit avec leurs intérêts directs, ça va vous sauter aux yeux. Comme il ne reste que l'essentiel et que vous l'avez agencé par scène importantes, sans vous préoccuper du style, le passage d'un post-it à l'autre doit être naturel: s'il ne l'est pas, vous le verrez tout de suite. Si un perso fait un truc complètement à côté de la plaque aussi. Et il en va de même pour tout le reste.

Ainsi, vous aurez aussi une vision claire du récit. Si vous avez trop peu de scènes fortes, le ventre-mou de votre histoire sera évident également. Si vous avec des enchaînements trop rapide ou trop lents, ce sera la même chose. C'est, là encore, l'un des principaux avantage de cette méthode. 

Enfin, vous allez vous remotiver. Tout simplement parce que c'est un jeu de construction, donc vous allez y arriver, même si ça prend du temps. Et à la fin, l'histoire sera tellement bien sur les post-its, que l'écrire sera une évidence, une envie pressante. Et là où vous rencontriez un blocage, vous l'aurez changé en motivation.


Voilà!
J'espère que ce billet aura répondu aux questions que vous vous posiez suite à mes élucubrations sur Instagram.  N'hésitez pas à réagir ! 

A bientôt.


Andoryss





mercredi 18 avril 2018

Le Passageur, c'est le 3 mai ! - Avril (2)

Bonjour à tous!

Elle est enfin sortie, et je sais que vous l'attendiez avec impatience: voici la couverture du Passageur! Réalisée par le talentueux Patrick Imbert, je trouve personnellement qu'elle rend très bien l'ambiance un peu sombre et triste du roman. Mais promis, hein, ça ne fait pas pleurer dans les chaumières. Enfin, pas trop. Il y aura de l’aventure, des doutes, des flammes, et quelques fantômes pour faire bonne mesure. 


Matéo Soler sait que les fantômes existent. Il le sait parce que sa mère en a aidé des dizaines à trouver le repos, jusqu'à ce qu'elle-même meure, des années auparavant. Ce que le jeune garçon ne pouvait pas deviner, par contre, c'est qu'il hériterait de son pouvoir. Devenu Passageur à son tour, le voilà contraint de lutter contre un trushal odji, une âme affamée. Pour s'en libérer, Matéo n'a d'autre choix que de rejoindre l'âme dans son époque d'origine afin d'y apaiser sa mort. Mais alors qu'il est propulsé au temps de la Commune et au milieu des horreurs de la semaine sanglante, il comprend que sa tâche ne sera pas si facile...




Oui, c'est un tome 1, mais il se tient tout seul, promis. 



Et voilà... ça fait toujours un petit quelque chose quand le roman sort, mais là je suis encore dans l’exaltation post-release de couv', et je dois encore attendre! J'ai hâte de l'avoir entre les mains, et j'espère que ce roman vous plaira.

Et en sus, vous prendrez bien une petite bande annonce? 








Rhalala. J'AI HÂTE.


A très vite!

Andoryss




lundi 9 avril 2018

CampNano#1 - Un goût de Sang - Avril (1)

Bonjour à tous!


Avant de me mettre au travail, je reviens vers vous pour une petite note sur les frustrations de l'auteur, et le besoin de les dépasser. 

Depuis que j'ai terminé d'écrire Passageur pour Lynks dans une frénésie totale de réécriture et avec deux mois de retard, je me sens un peu "sèche". J'ai tenté de reprendre Odyssée, en vain. Ce n'est pas ce que j'ai envie d'écrire pour le moment, et les mots ne viennent pas, le ton ne va pas, et la frustration commence. Après quelques semaines d'errance et de coqueluche, j'ai décidé de lâcher ce projet pour en choisir un autre, qui puisse me venir plus facilement. Je me suis tournée de nouveau sur mon projet de mafia, et de façon très surprenante, ce fut aussi un échec. Le relire m'a conforté dans l'idée que je devais reprendre celui là quand je serais prête à tout reprendre dans la foulée, et en l'occurrence, pas maintenant, quand je fais justement face au découragement post-accouchement de bouquin. 

Sur un coup de tête, j'ai donc décidé de m'attaquer au CampNano d'avril, pour me remettre en jambes, et retrouver un rythme, une envie, un univers. Comme je n'avais rien préparé, j'ai choisi de revenir sur un grand roman de fantasy que j'avais fini quelque part en 2007, je crois et dont je n'ai rien fait depuis. Il était temps de remédier à ça. 

Le Sang des Dragons avait été relié après correction en 2009. Un million quatre cent milles signes de Fantasy , sans nains, sans elfes, sans dragons, et avec un titre affreux que je n'ai jamais réussi à remplacer. 




Trois gros volumes. 
Je n'avais encore jamais écrit une histoire complète aussi longue, à l'époque.


Quand j'ai écrit le Sang, je ne savais pas vraiment où j'allais. J'avais des scènes, un propos, un personnage, des idées... et bien évidemment, quand j'ai terminé le bouquin, je me suis rendu compte que je n'avais pas du tout écrit le livre que je pensais. Comme tous les premiers jets, le Sang souffrait de certains facilités scénaristiques, de plots holes ponctuels, d'un ventre mou interminable, et les bonnes idées se trouvaient un peu noyées dans l'ensemble. 

Ceci dit, le bouquin n'était pas mauvais: après correction, il avait été accepté par une maison d'édition débutante à l'époque mais qui depuis a fait ses preuves. Malheureusement, suite à des avis divers et variés, je n'avais pas signé et réussi à me froisser avec des gens que je respectais beaucoup, pour avoir suivi des conseils de gens qui ne méritaient sans doute pas autant de crédit. J'étais naïve et débutante, c'était mon premier contrat, et j'ai fait une erreur. Tant pis pour moi. Nous en faisons tous. 

Mais le fait est que ces déboires ont sans doute contribué à laisser le Sang tomber dans l'oubli de ma mémoire, par honte, par regret, et aussi parce que les autres projets pros ont pris les devants. Mais depuis quelques temps, l'envie de ressortir le bébé est montée à la surface, et le CampNano a été le déclencheur. C'est donc parti pour une réécriture d'un million quatre qui, si je ne me trompe pas sur mes habitudes, risque de maigrir un grand coup au passage.





Et en même temps... 



Première semaines, déconvenues et prises de marques. 

Etat des lieux: 8783 mots, un peu plus de 6000 de retard. 
Titre affreux numéro 2: L'oeil et le sang. 

La première semaine a été éprouvante et décevante. J'ai retrouvé les personnages avec plaisir, et ils n'ont pas assez changé pour que je ne sois pas à l’aise avec eux, non. Mais par contre, comme j'ai décidé de réécrire toute l'entame, et que mon début est radicalement différent de l'ancien, je rame. Une semaine, trois chapitres un, deux chapitres deux, et un prologue dont je ne suis pas satisfaite. Je sais qu'il faut que je dépasse ce patinage au démarrage, mais il fait échos aux doutes qui m'ont conduit à effectuer ce Nano, et l'envie est forte de laisser tomber. La petite voix est de retour: c'est nul, c'est vain. 

Et alors? 

Alors, pour la combattre, je ne connais qu'une seule réplique fatale: "OUI, mais j'ai envie". 



GREU !


Cela suffit généralement à me remettre en selle avec un coup de pied au derrière en prime. J'ai envie de réécrire ce roman. J'ai envie qu'il soit autre chose qu'un pavé dans mes archives. J'ai envie qu'il soit une belle histoire, que j'en sois fière, et qu'il ne soit pas ce brouillon inachevé. Donc, je me remets au travail.

Les phases de doutes, tout le monde en a. Qu'on ait publié avant ne change rien, qu'on ait la sensation de ne pas être reconnu à sa hauteur, ou au contraire qu'on souffre du syndrome de l'imposteur, nous les rencontrons tous. Si quelqu'un me dit "non, moi pas", je lui réponds "tant mieux". Mais pour ce que j'en ai lu, pour ce qu'en disent les maîtres en la matière (coucou, Ira Glass!), ces phases de doutes sont normale. Lorsqu'elles arrivent, souvenez-vous que vous faites ça parce que vous en avez envie. 

Et si vous n'en avez pas envie, ne le faites pas. La vie est trop courte pour ne pas faire que des choses que vous aimez, et pour ne pas être heureux.

Bon courage à tous pour ce Nano!

Andoryss








dimanche 11 mars 2018

Playlist d'écriture - Mars (1)

Bonsoir à tous!


Je sais que j'avais promis une note sur la création d'univers, mais ça ne sera pas pour ce soir... C'est un article qui va me demander un peu de temps, et en ce moment, avec la fin des correction du Passageur (à sortir aux Editions Lynks au mois de mai), je n'en ai pas eu beaucoup (de temps). 

Du coup, voici un tout petit article sur les playlist d’écriture. Enfin, mes playlists d'écriture, parce qu'on est un peu tous différents sur le sujet. 




Déjà, tout le monde n'arrive pas à écrire en musique. 
Chacun fait comme il le sens!


Je connais des potes auteurs et autrices qui sont incapables d'écrire en musique. Il leur faut le silence, ou les discussion de fond d'un bar bondé, ou le bourdonnement agréable d'une bibliothèque, qu'importe: surtout, pas de musique. 

Ce n'est pas mon cas. 

Depuis toujours, j'écris avec un casque et le fond musical qui va bien, surtout  destiné à mettre mon cerveau dans un état adéquat. Cependant, je ne peux pas non plus m'envoyer n'importe quoi pour écrire n'importe quel texte. Ce n'est pas comme ça que ça marche, ou en tout cas, pas pour moi. 

L'ami Lionel Davoust m'avait conseillé Focus@will pour travailler. J'ai essayé, mais sans succès.

Sur les bruits générés par le bouzing, mon cerveau reste en éveil, attentif, et me détourne du coup de mon travail, ce qui est le contraire du but recherché. A priori, Focus fonctionne pour beaucoup de gens, mais pas dans mon ressenti personnel. Vous trouverez tous les détails de la bestiole ici, dans le très bon article de Lionel, si d'aventure ça vous intéresse




Et parce qu'on parle de Lionel, vous gagnez une photo d'épaulard gratuite.



Donc, de la musique. Oui, mais pas n'importe quoi.

Le choix de ce que j'envoie dans les cages à miel est une étape importante du processus d'écriture chez moi et réserve parfois autant de surprise que l'écriture elle-même. Il m'arrive de changer de playlist en cours de roman, ou au contraire, d'en additionner, ou encore de tourner sur un seul morceau en boucle, mais la musique est l'un de mes instruments d'écriture, au même titre que mon clavier.

Très souvent, je dois connaître au préalable la musique que je prétends utiliser: si jamais les morceaux sont complètements nouveaux, le risque est de mettre mon cerveau en mode "contemplatif" au lieu de "en immersion". Et si le cerveau écoute la musique, il n'est pas en train de tricoter mon histoire pour moi. 

Ma musique doit être la bande son du film quand celle-ci se fait si discrète qu'on l'oublie, mais qu'elle porte les image. Elle doit être aussi évanescente, aussi facile à oublier. Le cerveau la connaît et la retrouve, comme une vieille amie. 

Et si tout va bien, si le mariage est réussi, au bout d'un moment, mettre la bande son en route suffit à déclencher le processus d'immersion et à me plonger dans cet état second où je ne l'entends plus, et où j'écris. 



Ne cherchez pas, c'est l'association musique + immersion
Vous voyez qu'il faut que je contrôle mon cerveau...
Si vous avez "Sous l'océan" dans la tête, je décline toute responsabilité. 


Ainsi, j'utilise principalement des bandes originales pour mon écriture. A une grosse exception près, toutes mes playlist d'écriture sont dépourvue de paroles, et sont des OST (original soundtracks) de films ou de jeux vidéos. Je travaille beaucoup avec des choses contemplatives, pour ne pas réveiller le cerveau pendant sa transe, et pour le côte "immersion". Mais comme des exemples parlent mieux...


Pour l'Architective, par exemple, deux OST se sont partagés l'écriture du roman. 

J'ai commencé avec Le Village de James Newton Howard. Le Village est une antichambre s'écriture, très utile pour démarrer, il me permet assez souvent de finir sur une OST plus raccord.






Et cette fois, ça n'a pas manqué:  je suis passé sur The Foutain, de Clint Mansell qui m'avait déjà plus que servi au cours de l'écriture du Cercle, le comics écrit pour Delcourt, et j'ai alterné entre les deux tout au long de l'écriture du roman, selon les moments et l'envie. 








Pour Passageur, qui sortira au mois de mai aux Editions Lynks, j'ai lancé la machine avec Ederlezi au cours de la réflexion, prise de note, découpage et synopsis. J'avais besoin de quelque chose de marqué, qui puisse générer une ambiance très forte. Ce morceau l'a permis.  






Puis pour l'écriture pure, j'ai fait tout le roman sur What remains of Edith Finch, OST d'un jeux vidéo contemplatif et décalé, qui était cette fois-ci donc sans paroles, et dont l'ambiance se prêtait extrêmement bien à celle du roman




Un troisième exemple?  Je vais relancer demain l'écriture d'Odyssée, mon projet jeunesse animalier, et pour celui-là, ma playlist est déjà sélectionnée depuis une éternité: il s'agit d'une compilation des morceaux contemplatifs de Skyrim, parfaits pour ce que je suis en train d'écrire. 






Bien sûr, il m'arrive de me tromper au moment de choisir ma musique, mais c'est comme choisir la bonne paire de chaussure pour une randonnée: si ça ne colle pas, on le sait dès les premiers kilomètres. Et dans ce cas là, je repars en chasse et essaie de trouver un truc qui colle davantage. 


Je ne suis pas obligée de choisir des OST de films ou de jeux auxquels j'ai joué: l'essentiel est que je les aies déjà écouté, ou entendu. Par exemple, j'écoute abondamment l'OST de Journey, un jeux vidéo culte que lequel je n'ai jamais mis les pieds. mais si un jour je dois me servir des morceaux de ce jeu, ce sera possible.

Je goûte donc beaucoup de musique au quotidien, pour ne pas hésiter à tester des choses quand je suis à la recherche d'une compagne d'écriture. Je suis assez adepte du défilé sur YouTube, qui me permet de découvrir de nouveaux morceaux et d'en récupérer les liens, pour plus tard. Une fois qu'un morceau se révèle être le bon, un simple "Lire en boucle" suffit à mon bonheur.

Souvent, je sais un peu ce que je cherche, parce que les ambiance musicales sont importantes et qu'on ne prend pas n'importe quoi. Je n'écrirai pas de la SF sur la BO du Seigneur des Anneaux, et d'une manière générale, je déconseille de choisir une OST de grosse fantasy épique pour écrire autre chose qu'une grosse fantasy épique. 





Oui, voilà, par exemple




Voilà! Pour moi, cette étape de recherche de la bonne musique fait partie de mon rituel d'autrice. Avant de lancer un nouveau projet, avant d'écrire le premier mot, je pars chasser la bande son du roman qui n'a pas encore été écrit.


Je vous mettrai systématiquement un extrait de bande son pour les futurs projets.

Bonne soirée!

Andoryss









vendredi 26 janvier 2018

"Mais d'où vient l'inspiration?" - Article 2: Le Passageur - Janvier (4)

Bonjour à tous!


Je ne sais pas si vous vous souvenez de ce qui avait motivé l'article 1 des MOVI ("Mais d'où vient l'inspiration?") et sinon, vous le trouverez ici.  Il ressortait que l'arrivée de l'inspiration représentait l'étape cruciale aux yeux des lecteurs alors qu'elle n'est pour moi que l'étincelle à l'origine de mon feu de cheminée. Ceci dit, comme c'est aussi très intéressant de remonter aux sources d'un projet pour en percevoir toutes les racines, je m'étais dit que j'en ferais plusieurs ( des MOVI, pas des feux de cheminée)

Or donc, en décembre, j'ai terminé et rendu Le Passageur, mon prochain roman à paraître aux éditions Lynks.  Maintenant, c'est l'étape des corrections, mais bientôt, il sera libre et dehors, entre vos mains, en mai. Comme c'est presque le jumeau maléfique de L'Architective, que j'avais traité dans le premier article, ça me semble normal qu'il fasse l'objet du second. Et puis, c'est l'heure d'un teaser, avec le roman qui sort dans quatre mois...


Alors voyons: d'où vient l'inspiration?




Calvin et Hobbes, toujours pertinent
(By Bill Watterson)



Mais pour que vous puissiez suivre un peu l'inspiration de ce roman, il faudrait que je vous explique en gros de quoi ça parle, alors... 

Matéo Soler sait que les fantômes existent. Il le sait parce que sa mère en a aidé des dizaines à trouver le repos, jusqu'à ce qu'elle-même meure, des années auparavant. Ce que le jeune garçon ne pouvait pas deviner, par contre, c'est qu'il hériterait de son pouvoir. Devenu Passageur à son tour, le voilà contraint de lutter contre un trushal odji, une âme affamée. Pour s'en libérer, Matéo n'a d'autre choix que de rejoindre l'âme dans son époque d'origine afin d'y apaiser sa mort. Mais alors qu'il est propulsé au temps de la Commune et au milieu des horreurs de la semaine sanglante, il comprend que sa tâche ne sera pas si facile... 



Paris incendié, mais 1871



Etape 1: D'une histoire à l'autre

La genèse de Passageur a commencé pendant l'écriture de l'Architective. Ce n'est pas pour rien que j'appelle ce roman le jumeau maléfique, et que dans ma tête, Armand et Matéo évoluent dans le même univers, parfois à quelques kilomètres l'un de l'autre. Lors de l'affrontement final de l'Architective, Armand se rend compte que le pouvoir de son amie Malaurie, pythie de son état, fonctionne sur le même principe que le sien: une distorsion de l'espace, du temps, et l'arrivée dans un espèce d'entre-deux onirique où tous les temps sont réunis en un endroit donné pour cet endroit. Armand le perçoit de façon fantasmagorique, mais l'essentiel était là.



Yeah, Stuff



En écrivant ce passage, je me suis dit que si c'était le cas, alors c'était aussi par là que passaient les fantômes. Et un début d'idée a décidé de germer à ce moment-là. La première étape fut donc une auto-inspiration en cours d'écriture.



Etape 2: Charon et les gens du voyage

Aussi, quand quelques mois plus tard il s'est avéré qu'il n'y aurait pas de suite à l'Architective (alors que j'avais prévu un volume deux avec, justement, un fantôme), j'ai repensé à l'idée que j'avais eu et j'ai commencé à y réfléchir. Et parce que Malaurie est une pythie, sans doute, la mythologie grecque est venue s'en mêler. Il existe quelqu'un qui sépare le monde des vivants et celui des mort, quelqu'un qui est responsable du passage, et cette personne, c'est Charon, le batelier. Comme le pouvoir de la pythie avait atteint Malaurie, j'inventais alors un pouvoir semblable, celui de guider les morts, qui se transmettrais de génération en génération.



Charon dans ses offices


C'est de cette façon que le pouvoir du Passageur est né. Ou plutôt devrais-je dire le pouvoir de la Passageuse, car les portes entre la vie et la mort sont, dans mon histoire, uniquement des femmes. Pour savoir pour quelle raison Matéo a été choisi, il faudra lire le livre...




Etape 3: Les gens du voyage et le coq

J'ai alors souhaité deux choses pour mon personnage: une communauté très soudée, qui serait au courant de son pouvoir, et un monde extérieur hostile, comme s'il était capable de percevoir la dangerosité de ses capacités. C'est de cette façon que je me suis penchée sur les gens du voyage, d'abord parce que le nom était évocateur, et ensuite, parce que leur culture est très riche en ce qui concerne le respect des morts et toutes les formes que les défunts peuvent prendre lorsqu'ils ne trouvent pas le chemin du repos. 




J'ai beaucoup écrit sur fond de musique Rom. 
Mais un jour je ferai un article sur mes playlist d'écriture



Dans mes recherches, j'ai trouvé une foule de mots romani pour évoquer des dizaines de formes de spectres différents, ceux des enfants, ceux des gens morts d'empoisonnements, un mot pour le vomi de fantôme (!) et notamment un autre, le Trushal odji, pour les "âmes affamées". Lorsque j'ai trouvé ce mot-là, j'ai su que je tenais la bonne communauté. Et quand plus tard j'ai trouvé des informations sur le coq, l'animal qui pour les gens du voyage est "le porteur de lumière qui chasse le mulo*", j'avais tout ce qu'il me fallait.

*mulo = fantôme




Etape 4: La llorona

La légende mexicaine de la Llorona est très connue, mais pour ceux qui n'en auraient jamais entendu parler, il s'agit en gros d'un fantôme de femme qui pleure, la nuit, dans les rues de la ville, avant de disparaître dans le lac. Ceux qui vont lui parler en meurent, le plus souvent. Des déformations de cette légende originales ont rendu la llorona plus agressive: lorsqu'on entend les pleurs, elle se rapproche peu à peu, et si elle vous rejoint, vous mourrez. C'est du très classique qui a notamment été utilisé dans Les Cartographes de S.E.Grove.  






J'ai donc utilisé cette légende de la llorona, pour la fusionner avec le trushal odji, et les pleurs se sont entremêlée avec les âmes affamées, dévorant les autres fantômes, étirant le voile, déchirant l'espace et le temps dans leur détresse. Il ne me restait plus qu'à envoyer mon héros les affronter, et voilà. 



Conclusion. 

Pour ce roman, les ingrédients ont été les suivants: l'imagination débridée que l'on libère lors de l'écriture, associée à une bonne dose de culture mythologique, populaire et télévisuelle, un soupçon de convergences qui font monter la mayonnaise, et une bonne grosse dose de recherches pour le glaçage. Et encore! Je ne vous ai pas parlé des recherches que j'ai fait pour toute l'époque de la Commune de Paris: comme elles ne concernent que le volume 1, elles sont moins pertinentes ici.

Moralité, pour écrire des romans, il faut aimer l'éclectisme et la mayonnaise. 

J'espère que ça vous aura donné envie de lire le Passageur! Rendez-vous en mai! 


A très bientôt



Andoryss