Bonjour à tous !
Ça y est. Mon dernier roman,
Les Âmes silencieuses est disponible aux
Éditions du Seuil et je voulais aujourd’hui vous parler un peu de ce roman et peut-être, vous donner envie de le découvrir ?
Du coup, voilà une petite note sur sa genèse, son histoire, et la part de mon cœur qu’il emmène avec lui en s’échappant dans le vaste monde.
Tout commence à Berlin, en 2014…
Une semaine de vacances, une douche, un portable en shuffle et une chanson de Zazie font jaillir cette étincelle improbable qui parfois embrase toute l’imagination.
So accurate
Entre le moment où se produit l’étincelle et la fin de la douche, j’ai tout : les personnages, la situation… le décor est vivant dans ma tête, les scènes se succèdent et tout semble facile. Pourtant, je suis perplexe. Cette histoire qui s’impose à moi, toute fraîche et vibrante, ce n’est pas une de mes histoires habituelles ; je ne la reconnais pas.
Cette idée est un projet de littérature adulte, en littérature générale, dans un contexte historique. Pour moi, qui suit quand même plutôt du genre à écrire de la jeunesse, en littérature de genre (fantastique, fantasy, tout ça) et plutôt du gros roman d’aventure en plein de tomes, ce roman est un OVNI. Comme on dit à la campagne, je suis comme une poule avec une botte : je ne sais pas quoi en faire.
Mais voilà, je fais partie de ces auteurs qui pensent que quand une histoire vous arrive, vous avez la responsabilité de l’écrire et le devoir de la donner au monde. Tout est trop parfait dans ma tête, trop détaillé, trop vivant. Je ne peux pas les renvoyer au néant. Je sais déjà que ce roman, je vais l’écrire. Et de force forcé, je sors de ma zone de confort, comme une évidence.
Also accurate
En Juin 2014, je pose les premiers mots du roman, et j’écris
le prologue sans réfléchir, d’une traite. C’est à peine s’il a bougé depuis.
L’aisance avec laquelle l’histoire sort d’elle-même me sidère, mais je ne
freine rien et laisse les personnages s’exprimer. Du fait d’autres impératifs
dotés de deadlines, eux, le roman retombe dans l’oubli au bout de quatre ou
cinq chapitres et ne revoit la lumière du jour qu’en novembre, pour le
nanowrimo.
Je vous ai déjà raconté
ici cette folle aventure d’un Nano
écrit en 10 jours, on ne va pas revenir dessus. Toujours est-il que loin d’être
retombée, la folle pression est toujours là, et ce roman, sur lequel j’augurais
de suer sang et eau, se déroule devant moi, sincère et spontané. Je suis
stupéfaite et émue. Incapable de le laisser tomber après la fin du Nano, je le
poursuis et le garde au chaud, malgré le fait qu’il ne soit pas signé et qu’il
demeure un travail personnel pour les heures perdues. Comme les personnages, je
vole des heures à la réalité pour poursuivre l’aventure, coûte que coûte. Et
finalement, le roman rejoint la réalité et s’achève dans l’hiver.
Comme une explosion dans ma tête.
Mais tout ça, c’est la face immergée de l’iceberg. Tout ça,
c’est le souffle qui promet, mais pas le tangible, pas l’histoire. Alors, cette
histoire, qu’est-ce que c’est ? C’est une histoire banale, une histoire de
famille, l’histoire d’un secret qui se transmet malgré le silence et
l’ignorance, l’histoire des choses qui dorment en nous. C’est l’histoire d’une
mémoire inconsciente, celle du sol, celle du sang. L’histoire d’Héloïse, et
celle de Loïc.
1942. Héloïse Portevin a tout juste vingt ans
lorsqu'un détachement allemand s'installe dans son village. Avides d'exploits,
son frère et ses amis déclenchent une sanglante vendetta. Pour aider ceux
qu'elle aime, Héloïse prend alors une décision aux lourdes conséquences...
2012. Loïc Portevin est envoyé par sa mère au fin fond du
Berry pour y vider la maison familiale après le décès de sa grand-mère. Loïc
tombe alors sur une importante correspondance entre cette dernière et un
dénommé J. Commence pour lui une minutieuse enquête visant à retrouver l'auteur
des lettres.
Entre secrets de famille et non-dits, Loïc et Héloïse
font chacun face aux conséquences de leurs décisions, pour le meilleur... et
pour le pire.
Et ainsi Les Âmes silencieuses entament-elle leur chemin dans le vaste monde. Roman improbable, à la force évidente, il fut l’un des plus simples à écrire malgré un cahier des charges qui avait tout pour me déstabiliser. Le voir partir me laisse émue, étrangère, comme si je n’avais servi que de médians entre lui et les lecteurs. Cette histoire vivait déjà toute seule. Maintenant, elle est à vous.
Je vous souhaite une bonne lecture si vous comptez l'acquérir. (Si vous hésitez encore, je fais en sorte de vous offrir le prologue d'ici peu !)
Mélanie Guyard - Andoryss