Bonjour à tous!
Débordée par la vie de famille, les enfants, l'écriture qui veut pas, les sorties de livres qui veulent bien (je vous refais un post sur le MOVI de "De si jolies boîtes" très vite!), je laisse traîner mes projets tentaculaires, mais ne vous en faites pas, on les verra quand même tous!
Aujourd'hui, nous accueillons Nadia Coste pour nous parler de son projet, ou plus exactement de son univers foisonnant!
Les projets tentaculaires - Nadia Coste
1. Bonjour, qui es-tu ?
Bonjour ! Je suis
Nadia Coste, autrice de romans jeunesse depuis 2011 !
2. Peux-tu te présenter rapidement ?
J’habite près de Lyon,
j’ai un peu plus de quarante ans, trois enfants, et plus de trente romans
publiés. Mon best-seller à ce jour, c’est « Ascenseur pour le futur »
aux éditions Syros. J’ai co-écrit la série « Les Chevaliers de la
Raclette » (ActuSF/La Marmotte) avec Jean-Laurent Del Socorro, et
j’attends avec impatience la sortie de « Vendredi dans la peau de ma
prof » chez Syros en septembre 2022, un roman co-écrit avec Silène
Edgar !
3. Quel est le nom de ton projet tentaculaire, s’il a un nom ?
Je ne sais pas si le projet a un nom global. C’est plutôt un univers dans lequel se placent plusieurs histoires. Pour résumer très fort, on va appeler ça « Fedeylins » puisque c’est le nom de la première saga (4 tomes) qui a été publiée chez Gründ à partir de 2011.
C’est clairement de la fantasy. Probablement du merveilleux. Et s’il faut des sous-cases, je dirais de la fantasy animalière.
Je pensais écrire pour adultes, mais finalement, c’est plutôt jeunesse YA (et ça me va bien puisque c’est le genre de livres que j’aime lire).
5. Quel est son type ?
100% roman.
Quand j’ai
commencé à écrire sérieusement (c'est-à-dire après une phase d’exercices que je
ne comptais pas du tout faire publier – dont deux romans, deux pièces de
théâtre, et plusieurs nouvelles), j’ai décidé de prendre le temps de trouver LE
projet. Celui qui mériterait de devenir « un vrai livre » en ayant
conscience que personne ne m’attendait. Je pouvais y passer toute ma vie s’il
le fallait, mais, si je ne devais écrire et publier qu’une seule histoire, ce
serait celle-là. Quelque chose dont je serai toujours fière, même si on m’en
parlait quand je serais vieille.
J’ai donc passé
plus d’un an à créer tout l’univers (aujourd’hui, je sais que ce n’était que la
base, mais une bonne grosse base quand même). J’ai réalisé qu’en un seul tome,
ça n’allait pas tenir… il m’en fallait 4 pour commencer. J’ai passé à peu près
un an sur chaque tome, puis un an de réécritures (8 versions du tome 1 avant de
trouver un éditeur, six ans de travail entre la première idée et la
publication).
Alors, les 4
tomes de Fedeylins (500 000 signes, soit environ 500 pages chacun) ont été
écrits avant de trouver un éditeur. Mais quand Xavier Décousus, chez Gründ, m’a
dit oui, il avait tout lu, et nous les avons sortis tous les 6 mois, ce qui a
permis aux lecteurs d’avoir toute l’histoire très vite.
Je m’étais
laissé une porte pour retourner dans cet univers… et je l’ai fait en 2018 avec
« Jivana », chez ActuSF (Naos). C’est un tome unique qui se passe 20
ans après la fin du tome 4 mais peut se lire sans avoir lu les précédents
(normalement).
Aujourd’hui, les 4 premiers tomes ne sont plus disponibles en librairie (j’aimerais leur donner une seconde vie en poche un jour), mais on peut toujours découvrir Jivana.
J’avais fait une
carte pour cet univers (obvioulsy) et, quand j’ai commencé à réfléchir à un
nouveau projet « qui a le même goût », je me suis rendu compte qu’il
pouvait tout à fait prendre place dans un coin de la carte pas encore
exploré ! Le nom de code de ce nouveau projet ?
« Discrète ».
2004 pour la
première idée (qui n’a rien à voir, finalement, avec le résultat, à force
d’évoluer et de faire des recherches…).
2011 pour la
publication du tome 1.
2019 pour la
rencontre avec Discrète et l’évidence que j’allais retourner dans l’univers des
Fedeylins.
9. A quel moment tu as su que c’était un projet tentaculaire ?
Assez vite, je
pense. Je suis du genre architecte (voire l'article "Un petite déjeuner avec Robin Hobb" pour la définition des architectes et des jardiniers), donc j’ai fait un plan de l’histoire, avec
une phrase par chapitre… c’est là que j’ai vu qu’il me fallait 4 tomes. C’était
déjà beaucoup pour un premier roman d’autrice inconnue !
Et puis j’avais
noté des pistes d’histoires dans le même univers, dès le début, pour mettre de
côté des idées qui ne convenaient pas à la première histoire (et éviter le
syndrome de vouloir tout mettre dans le premier roman).
J’avais de la
matière pour plein de suites, plus ou moins indépendantes… pas étonnant que je
sois fan de Robin Hobb !
10. Comment on travaille un projet tentaculaire ? Quels sont tes outils, tes méthodes…
J’ai un gros cahier pour
mes notes et recherches, avec le calendrier, les phases des lunes, ce genre de
choses. C’est ma bible pour m’y référer en cours d’écriture.
En écrivant
« Jivana », je pensais devoir relire les 4 tomes précédents, mais en
fait, je connais cet univers par cœur.
Y retourner, c’est comme enfiler le pantalon-test pour vérifier si on a grossi et découvrir qu’il nous va toujours.
Je vais procéder
de la même manière pour Discrète (notes, recherches, structure… avant la
rédaction chapitre par chapitre, puis plusieurs étapes de bêta-lecture pour
corriger et réécrire au besoin).
Je pense que
la carte est ce qu’il y a de plus flagrant. Dans les tomes 1 et 2, on reste
autour du village du premier personnage principal. Dans les 3 et 4, sa quête
l’emmène plus loin.
Jivana, elle,
parcourt une bonne partie du monde… mais en réalité, il y a encore une bonne
moitié non explorée.
Discrète ne
croisera pas de Fedeylins (je pense. À ce stade, tout est encore possible),
mais nous permettra de rencontrer les peuples de l’ouest, où nous ne sommes pas
encore allés.
12. Où en es-tu ?
Il faut que je
m’y mette ! Le projet Discrète mûrit depuis 2019, mais je n’ai pas
vraiment eu le temps de me poser pour faire les recherches qui me manquent,
structurer son histoire et me lancer (les autres romans, moins tentaculaires,
sont passés en priorité). J’ai des images, des scènes. Je sais comment ça
commence, comment ça se termine, et une ou deux péripéties importantes entre
les deux.
En vrai, il ne me
manque pas grand-chose pour attaquer ce morceau.
13. Et si un jour tu finis, publication ou pas ?
Je l’espère. Ça prendra le temps que ça prendra. Ce n’est pas le truc le plus bankable du monde, donc c’est toujours un peu plus difficile à placer.J’appréhende un
peu le volume (est-ce que je vais réussir à faire tenir cette histoire en un
seul tome, comme Jivana ? Je le saurai au moment de la structure).
Il faut que je
détermine également à quelle époque cela se déroule (avant ou après le premier
cycle) et les incidences que ça génère (du coup). C’est un risque à trouver
encore une nouvelle idée pour lier les deux !
16. Un pitch pour la fin ?
Ouhlà ! Je peux vous faire écouter le pitch des Fedeylins (https://www.youtube.com/watch?v=3SaZb3nMFVU) et celui de Jivana (https://www.youtube.com/watch?v=u-kZKQDe2go&t=5s) grâce à la chaîne YouTube « De quoi ça parle ? » que je gère à mes heures perdues…
Quant à Discrète,
c’est un peu tôt pour donner un pitch, mais je peux révéler qu’on va suivre une
jeune héroïne issue des aqualantes (un peuple avec un côté poisson, mais pas
que), qu’on va parler d’écologie et d’agoraphobie (un truc simple). Et il y a
d’autres espèces nouvelles, mais toujours à une échelle entre 10 et 20 cm de
haut.
Un grand merci à Nadia pour ses réponses et n'hésitez pas à découvrir ses univers, toujours merveilleux.
A très vite pour un.e nouvel.le auteurice!
Mélanie Guyard - Andoryss