samedi 26 novembre 2011

Etat des lieux d'entrée, suite

Bonsoir,

Alors, ce soir on a dit qu'on parlait des nouvelles. Enfin, de LA nouvelle, parce que pour l'instant, il n'y en a qu'une de prévue pour 2011. Après tout, il faut savoir raison garder et ne parler des sorties que... quand elles vont sortir. ^_^

C'est de ma toute première nouvelle publiée, qu'il s'agit. C'est également une des rares que j'ai envoyé sur un appel à texte parce que, pour ceux qui me connaissent un peu, je suis beaucoup moins fan du format nouvelle que du format saga-énorme-en-vingt-volumes. Mais en même temps, après avoir essayé, on y prend goût. 

Ce n'est pas le même rythme, pas la même ambiance ni le même but. La poésie a, je trouve, plus de place dans la nouvelle que dans le roman. Il y a des histoires qui se racontent mieux, qui touchent bien plus en format court qu'en format long de six pieds. Mais bref, je m'égare. 

Donc, ma toute première nouvelle s'appelle Miroir Lune et elle va sortir en novembre 2011 (elle sort en ce moment même, disons le clairement) aux Editions du Riez dans le recueil Contes du monde. Je suis très contente, car ce recueil sert en plus une noble cause vue que 3 euros sont reversés sur chaque livre vendu à Bibliothèques sans frontières.


Couverture de Fabien Fernandez
Contes du monde, Éditions du Riez, 16 euros


Miroir Lune, c'est une nouvelle que j'ai beaucoup aimé écrire et qui m'a amené beaucoup de douceur à un moment où, étrangement, ce n'était pas forcément ce que j'avais envie d'écrire. Ce conte est venu se poser là comme une fleur au milieu d'un chaos  de textes abrupts et à la gestation difficile. C'est rigolo, j'ai eu l'impression d'y voir plus clair une fois qu'elle a été achevé. Elle m'avait fait du bien. C'est donc avec une réelle émotion que j'ai appris qu'elle avait été sélectionnée pour le recueil. 

A la base de Miroir Lune, il y a le lac Baïkal. Peu connu, parce que finalement perdu au fin fond de la Sibérie, le Baïkal fascine car c'est le lac le plus profond du monde, avec ses 1 637m de profondeur. C'est aussi la plus grande réserve d'eau douce mondiale, et il offre des eaux très pures, avec une visibilité parfaite jusqu'à 40 m de profondeur. Il est inscrit au patrimoine mondial de l’humanité et il est également le but n°1 de bon nombre de voyages en transsibériens, pour sa beauté, son histoire et un peu de sa légende. Plus de détail sur la lac ? Allons ensemble sur Wiki.  

 
Le rocher du Chaman, qui a sa propre place dans la légende de Baïkola 
C'est beau, non? 


Mais moi-même, je n'ai découvert le Baïkal que dans des textes. C'est un vrai rêve de gosse de le voir en vrai, sauf que bon, ce n'est pas pour tout de suite. Je l'ai découvert via un livre jeunesse de Léonide Borodine qui s'appelle L'année du miracle et de la tristesse. 
J'ai trouvé ce bouquin par hasard dans la bibliothèque de ma sœur; je devais avoir une douzaine d'année. J'étais tout le temps en recherche de nouveaux livres. Je tombais aussi souvent sur des merveilles que sur des déceptions. Ce livre fut une merveille. 

Elle l'avait eu pour un prix à l'école. J'en ai parlé avec elle depuis, elle ne s'en souvenait pas trop. Moi, il m'a vraiment marqué. Dès le premier chapitre, on n'a qu'une envie, c'est de voir ce lac, d'y sentir le vent froid de Sibérie, de contempler les eaux tranquilles dans la brume du matin, avec la sensation intime d'être à la fois hors et au milieu du monde. Ce livre m'a fait vibrer. 


Hop! Une pub Folio junior, 
Léonide Borodine le mérite bien. 


C'est dans ce livre que j'ai appris, non, dévoré la légende du Baïkal, ou plutôt de Baïkola et de ses filles. C'est là que j'ai lu comment un croissant de roches fut envoyer dans les cieux pour former la lune, laissant une immense crevasse dans la surface de la Terre, laquelle allait devenir une riante vallée. Puis, le drame, la fuite des amants maudits et la malédiction. La vallée sous les eaux, dans un étrange écho à notre bonne vieille légende de la ville d'Ys, bien de chez nous. 
Ce roman porte bien son nom. A la fois triste et miraculeux.

La légende de Baïkola y tient à la fois une place très importante et très secondaire, elle n'est pas le propos du roman, plutôt le décors. C'est de cette légende que j'ai puisé la source du Miroir Lune. On était dans les contes, ça tombait bien. J'avais envie d'écrire un peu de cette magie, de cette beauté et de ce qui m'avait touchée quand j'étais gamine. 

Si un jour vous tombez sur ce roman, n'hésitez pas, c'est une perle. Comme est aussi la Perle de Russie le lac dont il évoque la majesté au long de ses pages. 

Quant à la nouvelle... vous me direz? 

A demain?

Andoryss



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