Bonjour à tous!
L'ami Lionel Davoust a récemment participé, sur une idée originale de Rozenn Illiano, au OC meme Challenge (appelons-le comme ça). J'ai adoré lire ses réponses; j'ai eu également envie de réfléchir à la question. Après moult tergiversations, voilà le résultat!
01 - Jo (Chicago – roman non
publié) – Elle s’appelle tout d’abord Natacha, et tourne longtemps
en boucle dans ma tête avant de trouver son nom complet. Je l’ai créée autour de l’âge
de 8 ans. Elle possédait déjà la clef.
02 - Syl (Exhumation – nouvelle
de commande) – Créée pour une nouvelle, Syl est une excavatrice. Je la voulais
casse-cou et professionnelle, elle est taiseuse et empathe. Ils ne font jamais
ce que je veux...
03 - Jo (Chicago - roman non
publié) – Que dire ? C’est la moitié de moi, la raison qui me fait me
relever quand je doute, celle qui s’éveille dans la tourmente pour fracasser les murailles. Elle est celle qui compte le plus.
04 – Comme je fais de la BD, je
ne vais pas me priver ici d’aller puiser dans ce terreau. Je dirais que de tous
les personnages que j’ai créé, celui qui a le design le plus top, c’est North
(Les enfants d’Evernight – éditions Delcourt, éditions Castelmore). Entre les cornes, les yeux de
chats, les costumes trois pièces et la sucette entre les dents, c’est mon
chouchou. Mais Maximilien, de la même oeuvre, se bat bien aussi.
Design de Marc yang
05 – L’insomnie. Je dors très
mal, j’ai notamment de gros problème d’endormissement. Une des meilleures
façons de m’endormir est de créer un lieu, puis un personnage, de le lâcher
dans la nature et de voir ce qu’il fait. Je m’endors souvent avant que ce soit
intéressant, mais ça me donne l’occasion de réexplorer son univers le
lendemain, et les nuits suivantes, jusqu’à avoir un truc qui tienne la route et
me plaise (ou que je laisse tomber pour autre chose)
06 – « Je te vois. Et
maintenant, dis-moi qui tu es et ce que tu veux. »
07 – Non, ça ne m’est jamais
arrivé. Parfois, je découvre certains liens des années après qu’ils ont sauté à
la gueule de mes lecteurs, mais ce sont des liens présents entre des
personnages d’un même projet/environnement.
08 – Jo et Jon, forcément
(Chicago - roman non publié). Le second sur le podium est aussi dans cette
œuvre, et c’est assez fort de café de penser que malgré le fait qu’ils sont mes
tandems préférés, c’est pas exactement des duos nourris d’amour et d’eau
fraîche (plutôt de semi-automatiques et de café italien).
Croquis de Jonathan, fait quelque part au début des années 2000
A peu près l'unique dessin de mes persos qui ait été à peu près à la hauteur de ce que je visualise
09 – Tolen (Le Sang - roman non
publié). En l’écrivant, je suis perpétuellement en train de me demander s’il
est très con, très intelligent, complètement taré ou s’il se fout juste de ma
gueule (et de celle des autres persos dans la foulée). Jamais vu un personnage
aussi, disons, incontrôlable.
10 – Richard Brown (Chicago - roman
non publié). Sans remuer le petit doigt, puisque quand le roman commence, il
est mort depuis plus d’un an. ^^’ C'est d'autant plus facile de le nommer méchant en chef que, d'une manière générale, je n'aime pas les personnages de méchants et n'ait que des opposants aux raisons propres et intérêts parfois louables, mais en conflits avec ceux du lead character.
11 – C’est eux qui sont méchants
avec moi ! Ils ne font rien de ce que je veux !
12 – Pas de spoiler, bien
évidemment, mais le personnage que j’ai tué et qui m’a le plus marqué dans sa
mort était un personnage du Cercle (Comic fabric, éditions Delcourt).
Le Cercle, Tome 1: Your True Colors
Dessins de Nesskain - éditions Delcourt
13 – Heloïse (Les Âmes
silencieuses – éditions du Seuil), et si cette parentalité est très peu
discutée dans le roman, elle flotte au-dessus des personnages, à la fois cause
et conséquence de tout le reste.
14 – Muet (L’odyssée d’Octobre -
roman non publié). J’ai commencé à écrire son périple il y a 5 ans… et c’est
systématiquement son projet qui retombe dans les limbes quand je cède à la
pression des deadlines…
15 – Matéo (Le Passageur –
éditions Lynks). C’est un personnage à la fois si fragile et si résilient que
le manipuler au milieu des évènements, c’est de la mécanique de précision.
Toujours à deux doigts d’être brisé, il encaisse pourtant sans sourciller
certaines situations abominables.
16 – Le plus grand est sans
conteste Mac Claw (Les enfants d’Evernight – éditions Delcourt, éditions Castelmore) un tigre de
plus de trois mètres de haut, et le plus petit est Pois (L’odyssée d’octobre -
roman non publié), un très jeune souriceau.
17 – Le plus vieux, est Mathias,
le Maître du Temps (Les enfants d’Evernight– éditions Delcourt, éditions Castelmore). Bien qu’il
ait une apparence d’éternel adolescent, il est âgé de plusieurs centaines
(milliers ?) d’années… Le plus jeune, c’est sans doute également Pois (L’odyssée
d’octobre - roman non publié).
18 – Corentin (L’enfant des
Tempêtes – à paraître, éditions du Seuil). Fut un temps où je l’ai aimé,
pourtant, avant qu’il existe, avant que je ne l’écrive, et avant qu’il ne porte
ce nom. Mais le temps dissipe les illusions.
19 – Mathieu (L’enfant des
Tempêtes – à paraître, éditions du Seuil). Bien qu’il n’ait pas été
originellement créé pour prendre autant de moi, il s’est nourri de quelque
chose qui dormait dans mes entrailles depuis des dizaines d’années. Je suis
bien contente qu’il ait emmené avec lui toutes ces choses oubliées.
20 – Loreleï (Le Cercle, Comic
fabric, éditions Delcourt). Ce personnage avait à l’origine sa propre histoire,
sombre et corrosive. Les gens qui ont lu Le Cercle en ont eu un aperçu, mais je
regrette très fort de ne pas avoir pu développer tout son univers et son
potentiel.
Lorelei, donc.
Dessins de Nesskain - éditions Delcourt
21 – Typhon (Le Soufflevent –
éditions Delcourt) Sidekick cérébral et poilu, Typhon est un chat ailé. Entouré
de Coline et Sacha, deux impulsifs ingérables, il représentait le médiateur
essentiel, la partie raisonnable du trio, qui agit posément et prend le temps
de réfléchir avant de tout casser. Je ne m’attendais pas à ce que, pour les
lecteurs, il devienne un personnage à part entière. Mais devant son succès et
mon aisance à l’écrire, j’ai pu développer une trame rien que pour lui au cours
des volumes suivants de la BD.
22 – Loïc (Les Âmes silencieuses
– éditions du Seuil). Je ne m’attendais pas à l’aimer, pas même à le trouver
attachant ; je le voulais insupportable de certitudes et de sarcasmes,
parfaitement imbuvable avec le commun des mortels et aimant à piétiner les
convenances sociales comme d’autres les colonies de fourmis. Je voulais qu’il
soit tellement à côté de sa vie qu’il morde tout ce qui pouvait sembler vivant
autour de lui. Mais au lieu de ça, il m’a fait rire, il a révélé des failles, je l’ai compris, et il a
gagné en douceur et en attachement, avec moi et les autres personnages. C’était
chouette de le découvrir, et la place qu’il a pris dans le roman était celle
qui lui revenait.
Voilà pour ce petit jeu, et parfois, ça a été difficile de nommer un personnage plutôt qu'un autre! Je pense que certains éléments de cette liste seront amené à varier au court du temps, avec l'apparition de nouveaux personnages et le lent effacement des projets achevés... peut-être. Ou peut être pas, on verra!
C'était amusant à faire en tout cas.
On se retrouve bientôt pour d'autres nouvelles.
Mélanie Guyard - Andoryss
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